REHABILITATION DE 334 LOGEMENTS COLLECTIFS SOCIAUX
La résidence Jean Moulin, construite en 1957, compte à l'origine 10 bâtiments. Chaque bâtiment présente une structure en béton, un niveau de sous-sol abritant des caves, un niveau de riz-de-chaussée avec des logements à mi-palier, et 3 niveaux d'étages courants, couverts par une terrasse. Seuls, la tour (bâtiment 9) qui comporte 13 niveaux de logements en comptant le raz-de-chaussée (R+12) et le bâtiment 81 qui comporte qu'un seul niveau de logements diffèrent de ce principe.
l'ensemble, très représentatif de on époque de construction, constitue aujourd'hui un patrimoine vétuste et peu adapté aux exigences contemporaines. l'écriture architecturale est très lisse et peu rythmée.Malgré le fait qu'elle confère à l'ensemble, une grande homogénéité, elle véhicule une image austère et peu accueillante.
Les façades Sud et Est donnant accès aux bâtiments, présentent des habillages en briques rapportées correspondant à des travaux d'amélioration de l'isolation.
L'opération prévoit une optimisation énergétique avec la mise en place d'un système d'isolation Thermique Extérieure. Le projet architectural se base à la fois sur les qualités existantes des bâtiments d'origine, mais également sur les éléments caractéristiques de la commune et du quartier pour proposer une image contemporaine dans le but de dé-stigmatiser le logement social. Certains éléments mis en avant par le dessin architectural original des façades, comme les circulations verticales, sont mis en valeur avec une attention particulière.
Une teinte anthracite vient souligner les soubassements des bâtiments, particulièrement enterrés, de manière à faire ressortir la végétation abondante et qualitative en pied d'immeubles. Ce nouveau contraste vient également assoir les bâtiments de manière plus affirmée afin d'offrir davantage de légèreté visuelle aux niveaux supérieurs.
Les circulations verticales, sur les façades Sud et Est, présentent un bardage de teinte terre cuite. qui marquera l'entrée des bâtiments. Ces éléments verticaux permettront également de brisera linéarité des plus grands bâtiments afin d'animer les façades.
Cette teinte terre-cuite est semblable à celle employée pour la réhabilitation en cours de l'immeuble situé en face des bâtiments 1 et 2 de cette opération, de l'autre côté de la rue J. Guesdes.
l'emploi de teinte similaire permettra de conserver l'homogénéité existante du quartier tout en redéfinissant son image .
Les halls d'origine, en saillie par rapport aux façades principales, sont repensés et mis en valeur.
Les toitures de ces derniers, qui présentaient préalablement une pente de 45° et un revêtement en ardoise, sont supprimées pour être remplacées par des casquettes. Ces casquettes encadrent les entrées de manière plus appuyée afin de marquer davantage ces dernières. Elles invitent le visiteur à entrer et constituent un élément architectural de transition entre les façades des bâtiments et leurs halls.
La tour, qui présentait une détérioration avancée, notamment au niveau des dalles de balcons et des loggias, est traitée avec une attention particulière. Les garde-corps et occultations existantes sont intégralement remplacés par des éléments de serrureries en tôle perforée qui permettent à la fois d'assurer la sécurité des locataires, mais également de favoriser la pérennité de l'édifice en habillant les nez de dalles. L'ensemble de ces éléments de serrurerie présente une perforation de densité variable afin de garantir une intimité optimale aux locataires tout en conservant l'apport lumineux.
Pour la tour, deux traitements de façades sont proposés.Un premier sur les quatre étages inférieurs et un second pour les niveaux supérieurs.
Un lien visuel se créé entre le socle de la tour et les bâtiments possédant une volumétrie en barre.
Cette différenciation permet également d'appuyer le rôle de signal urbain de la tour au sein de l'ensemble concerné par cette opération.